L'assassinat de Martin Luther King

Officiellement, Martin Luther King fut assassiné par James Earl Ray, mais l'enquête comporte

quelques zones d'ombres et de récents reportages et l'enquête de plusieurs journalistes

prouveraient l'implication plus qu'importante du F.BI. ...

 

I/ Les circonstances et les conséquences :

Le matin du 3 avril 1968, Martin Luther King s'intalle au Motel "La Lorraine" (Memphis).Grave

et las, il prononce le soir devant 20 000 personnes, un discours poignant qui résonne d'une

façon prémonitoire ; " Et me voici maintenant à Memphis. Et certains commencent à dire qu'il

y a des menaces (...) Je ne sais pas ce qu'il va arriver maintenant. Nous avons devant nous

des jours difficiles. Mais cela m'est égal. Car je suis allé au sommet de la montagne (...) ;

j'aimerais vivre une longue vie (...) Mais cela ne me préoccupe plus. Je veux seulement

accomplir la volonté de Dieu. Et il m'a permis d'aller au sommet de la montagne. (...) Et j'ai

vu la Terre promise. Je n'y parviendrai peut-être pas avec vous. Mais je veux que vous

sachiez ce soir que notre peuple rejoindra la Terre promise." Il conclut en disant " Et je suis

heureux ce soir. Je ne m'inquiète de rien. Je n'ai peur de personne. Mes yeux ont contemplé la

gloire de Dieu !" De retour à son motel à 1 heure du matin, il conversera une partie de la nuit

avec son frère. Le jour suivant, le 4 avril 1968, Martin Luther King participe à une réunion dans

l'après-midi. De retour dans sa chambre à 17 heures, afin d'honorer l'invitation à dîner du

pasteur Kyles, il se rase et passe des vêtements propres. Il sort ensuite sur le balcon qui

surplombe le parking du motel.A 18 h 01, un coup de feu claque. La balle lui fracasse la

mâchoire avant de lui briser la colonne vertébrale. Il sera immédiatement transporté à l'hôpital

Saint-Joseph, mais y meurt à 19 h 05.Le Président Lyndon Johnson décréta le 7 avril jour de

deuil national. Dans tous les Etats, sauf en Georgie dont le gouverneur reste un partisan pur et

dur de la ségrégation raciale, les drapeaux sont en berne.L'émotion est à son comble lors de

l'enterrement à Atlanta. Le cortège parcourt six kilomètres jusqu'à Morehouse.La cérémonie,

suivie par cent vingt millions de téléspectateurs, réunit cent mille personnes et Jacqueline

Kennedy. La nouvelle de sa mort s'était répandue comme une traînée de poudre et provoqua

l'une des pires explosions de violence que le pays ait jamais connu (700 incendies à Washington,

pillages, saccages, 46 morts, 3 000 blessés, 27 000 arrestations...). Cette explosion venait

gonfler les émeutes qui n'avaient en fait pas cessé depuis 1965. En 1966, une quarantaine de

villes en étaient le théâtre. Plus de cent soixante en 1967. Les Blancs se "réfugient" dans les

banlieues, laissant les ghettos urbains aux bandes de jeunes Noirs armés et en colère.Les

émeutes de Newark (New Jersey) et de Détroit en sont le paroxysme ; le maire de Detroit

comparera sa ville à Berlin en 1945 (il aura fallu l'intervention de 4 700 paratuchistes pour

mettre fin aux pillages et aux tirs de snipers). En avril 1968 on compte 150 villes à feu et à sang.

A Washington, 15 000 gardes sont mobilisés pour défendre la Maison-Blanche et le Congrès.Le

rêve du prophète non-violent sombrait dans le cauchemar ; la population noire vengeait sa mort

d'une façon qu'il aura combattue toute sa vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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