Marcus Garvey est le plus populaire des leaders de la diaspora surgis au lendemain de la
Première Guerre mondiale.
Ce Jamaïcain immigré aux Etats-Unis a réussi à y créer entre 1920 et 1924 un des plus vastes
mouvements qu’ait connu le monde de noir.
L’Universal Negro Improvement Association (UNIA). De 1920 à 1938, l’UNIA tint huit
conventions : les cinq premières furent organisées à New York en août de chaque année de 1920
à 1924 ; la sixième et la septième en Jamaïque respectivement en 1929 et 1934.
La huitième et dernière se tint au Canada en 1934.
Par son programme d’actions fondé autour du rapatriement en Afrique des populations
d’ascendance africaine, et de l’unification de tous les peuples noirs dispersés dans le monde,
l’UNIA inquiéta les puissances coloniales européennes mais aussi la petite bourgeoisie africaine-
américaine.
Le message de Garvey eut un grand écho en Afrique ; le mouvement de Simon Kimbangu qui
apparaît au Congo Belge en 1921 fut identifié par l’administration coloniale belge comme son
émanation.
Garvey a influencé des leaders nationalistes comme Nkumah, Azikiwe et Kenyatta. Nkumah
était certes très proche des thèses panafricanistes de WEB Dubois, mais c’est à Garvey qu’il
emprunta les éléments symboliques de son action : le « black star » de Garvey devint à la fois
l’emblème national, le nom de l’équipe de football et de la compagnie nationale de navigation.