Le Black Power


Les principaux membres radicaux, dont l’un des plus importants Carmichael, sont les partisans de

l’idéologie de l’autodéfense et d’un nationalisme noir, énoncée par Malcolm X. Cependant, ce

mouvement ne constitue pas un véritable programme politique. Ses revendications s’incarnent par

exemple dans la figure emblématique du boxeur Mohammed Ali, qui affirme la puissance et veut

démontrer la beauté noire, et la fierté des origines africaines. C’est aussi à cette époque que le

slogan « Black is beautiful » prend de l’ampleur.

Cependant, à la fin des années 1960, ce mouvement radical est soutenu par une mince minorité des

Noirs, tels que Huey Newton et Bobby Seale, futurs fondateurs du Black Panther Party.

Il faut toutefois reconnaître l’importance culturelle, psychologique et artistique engendrée par ce

mouvement. En effet, des révoltes d’étudiants Noirs sont multiples ; ils s’opposent contre les

valeurs et le savoir des programmes universitaires traditionnels et désirent des programmes réservés

aux Noirs, où ils seraient séparés des Blancs.

En 1968, suite à une manifestation et à sa répression violente par la police, les étudiants de Howard

occupent l’université dans le calme pendant deux mois, durant lesquels ils font pression sur le

proviseur afin de l’inciter à démissionner.

Certains membres du Black Power appliquent de manière différente, plus légale et pacifique,

l’idéologie de ce mouvement. En 1967, Carl Strokes, engagé dans une lutte politique, est élu maire

de Cleveland. Pour la première fois une grande ville est dirigée par un Noir.

 

 

 

 

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